Canada
Au début du xxe siècle, les papetières ont hissé les forêts québécoises au rang des richesses naturelles incontournables. Les rivières constituaient bien souvent l’unique moyen d’acheminer le bois vers les usines, en le faisant flotter sur des eaux tumultueuses. C’était aux draveurs d’accomplir cette difficile tâche. Les accidents étaient, hélas, monnaie courante. Si certains y ont laissé leur vie, tous voulaient la gagner. Raymonde Beaudoin brosse un tableau saisissant du quotidien des draveurs. À partir de leurs témoignages, elle décrit les manœuvres des hommes dans les barges et le travail de ceux qui, sur la rive, remettaient les billots dans le courant. Loin du conte et de la légende, l’auteure démystfie leur travail et propose une incursion dans un univers impensable aujourd’hui, un hommage à ces draveurs qui travaillaient de l’aube jusqu’à la nuit tombée.
Maître Thomas Aubert a-t-il existé ? C’est un spécimen de choix. Il serait venu avant Jacques Cartier longer les côtes de nos arpents de neige pour nous léguer son visage évanescent, sa tendance à ne pas tout à fait être là, à rester en sursis des siècles durant. Thomas Aubert, saint patron du Québec, cœur secret de l’Amérique, haute statue absente de toutes nos églises et de nos histoires, portrait sculpté à même notre présence fantôme, mais aussi sur la pierre, à Dieppe même, où l’on fait semblant qu’il a existé, alors que l’on n’en sait strictement rien.
Un livre qui ne contient que quatre textes. Ils abordent différents aspects des conséquences du passage prolongé des conservateurs de Stephen Harper au pouvoir. On y analyse l’évolution du capitalisme canadien à l’ère de la mondialisation; les contorsions des conservateurs lors de la crise débutée en 2008; les attaques répétées des conservateurs contre les travailleurs et les syndicats; les véritables enjeux entourant la réforme de l’assurance-emploi.
Un extrait des meilleures citations de notre cher ex premier-ministre du Canada. Le terme chrétiennerie est un québécisme pour désigner une remarque ou un commentaire niais. Ce terme est nommé en l'honneur de Jean Chrétien, ancien premier ministre du Canada.
Un approche de l'histoire du Québec par un historien, alliant simplicité et plaisir de la lecture.
Les Québécois n'aiment guère leur passé, du moins celui d'avant 1960. Dans les débats publics, toute évocation un peu aimable du Québec d'auparavant est rapidement suspecte de sympathie envers la « Grande Noirceur ». Or, c'est moins un retour aux sources que la possibilité d'un recours aux sources qui fait cruellement défaut à la société québécoise, selon Éric Bédard. Les débats, les doutes et les erreurs des devanciers devraient pouvoir éclairer davantage le présent et l'avenir. En onze études brèves portant sur la culture et la politique québécoises au XXe siècle, l'auteur montre que le glorieux récit de la Révolution tranquille, largement fondé sur le rejet du passé, masque des réalités historiques paradoxales.
Éric Bédard propose ici le portrait d'une génération, celle des Étienne Parent, Louis-Hippolyte LaFontaine, Augustin-Norbert Morin, George-Étienne Cartier, Joseph-Édouard Cauchon, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Hector Langevin et Antoine Gérin-Lajoie, en les dépeignant comme de véritables acteurs politiques, en prise sur le destin de leur pays, et non comme les marionnettes d'un Système plus grand qu'eux ou comme les pantins d'une quelconque « classe dominante ». Il redonne ainsi un peu de lustre à l'histoire politique et nationale, souvent négligée ou malmenée par les historiens de la génération précédente.
Lecture attentive de la grande et de la petite histoire de ce pays ainsi que de sa littérature, cet essai brosse le portrait de l'homme québécois moyen dont le défi, qui est aussi celui de l'Occident, consiste à supporter la tension entre Sancho Pança et son maître, entre l'horizon prosaïque et le goût du vertige et de la verticalité. L'honnêteté intellectuelle et la bienveillante ironie de l'essayiste - qui se définit comme un généraliste formé par la littérature et qui avoue se reconnaître dans cet homme moyen -, la sobriété de sa prose et de sa pensée en font un guide sûr pour voyager dans un pays où la vie ordinaire est pour les uns un point d'arrivée et pour les autres un point de départ.
L'auteure raconte la vie rurale au Québec, les gestes quotidiens ou saisonniers des fermiers aux environs des années 30. Sous sa plume attentive aux moindres détails, elle fait revivre toute une époque. Les plus jeunes, eux, découvriront le terreau dans lequel s'enfoncent les racines de l'identité québécoise.
Ce livre s'adresse au départ à notre sensibilité politique et veut nous donner une vision de notre évolution des deux dernières décennies à travers des personnages politiques, notamment MM. Trudeau et Lévesque.