Ce qu’il y a de bien dans l’absurde c’est que l’on peut y mettre à peu près tout : de l’humour, de la satire, de l’anachronisme, du burlesque parfois, mais surtout ce qui le caractérise, c’est le non-sens. Ou le décalage avec la réalité, sa remise en question parfois fondamentale. L’absurde est un prisme déformant la réalité, qui interroge notre rapport au monde, aux autres et finalement à nous-mêmes, à nos connaissances et nos certitudes. Ses outils sont l’art du langage, un imaginaire débordant et finalement une ode à la liberté d’exister. Tels le Penseur de Rodin citant Hamlet et s’interrogeant sur le sens de la vie comme Descartes, nous pouvons affirmer comme les Shadoks : « Quand on ne sait pas où l’on va, il faut y aller... Et le plus vite possible. » ... Nous vous souhaitons donc de bonnes lectures.
DOCUMENTAIRES
"Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide." Camus décrit le mal de l'absurde dont souffre l'époque actuelle : "L'absurde naît de la confrontation de l'esprit humain avec le silence déraisonnable du monde;."
Ces récits mettent en scène les derniers instants de personnages historiques en retraçant brièvement leur parcours et en insistant sur le côté stupide ou absurde de leur mort. Ils sont regroupés dans des chapitres thématiques comme les trop gourmands, les trop galants, les trop curieux, les trop stupides ou encore les trop snobs.
Mêlant humour et érudition, un historien et un écrivain présentent cinquante conflits, de l'Antiquité à nos jours, motivés par des motifs futiles : la révolte du whisky en 1751, la guerre du mât de drapeau en 1845 ou encore celle du cochon en 1859. ©Electre 2019
Humour
Recueil des meilleures chroniques de l'auteur, qui joue avec les mots avec une absurdité revendiquée et sur un ton burlesque et décalé
Un voyage dans l'imaginaire et à travers la langue francaise.
Vivre à son propre rythme, lire des auteurs oubliés, jouer au tennis sans esprit de compétition, faire la sieste au fond du jardin, contempler un vol de grues, repenser aux rêves de la nuit : autant d'expériences mystérieuses que le bruit assourdissant de la planète rend aujourd'hui presque impossibles. L'art difficile de ne presque rien faire aborde avec un humour délicieux l'une des questions épineuses de l'existence : comment préserver la jouissance de l'instant? Quelque part entre la sagesse chinoise du tao et le désir d'enfance, avec un scepticisme assumé face aux délires de la consommation ou du sport-spectacle, Denis Grozdanovitch nous invite avec une poésie quotidienne et lumineuse sur des sentiers qui ne mènent nulle part.
Recueil commenté de 130 missives adressées par les clients à la SNCF. Drôles, agressives, sarcastiques, poétiques ou romanesques, elles dressent un portrait doux-amer d'une entreprise publique pas comme les autres
Cette collection tragiquement hilarante a été rassemblée par les journalistes du magazine britannique Fortean Times.
Une série de questions anecdotiques, cocasses, absurdes ou ironiques sur le système de santé français, les méthodes éducatives d'autrefois, la viande à hamburger ou encore les hiboux empaillés.
S'appuyant notamment sur son expérience personnelle, l'humoriste étudie les liens entretenus entre humoristes et politiques. Elle aborde des sujets tels que le pouvoir de l'humour dans l'arène politique, la possibilité de rire avec les extrémistes ou l'utilité publique de l'humour. Elle dévoile par ailleurs les coulisses de ses chroniques. ©Electre 2022
Psychologie
En s'appuyant sur sa propre expérience professionnelle, l'auteur tente d'expliquer l'étrange comportement de certaines personnes ayant été atteintes du syndrome indien. Il part du postulat selon lequel il est facile de perdre le contact avec la réalité lorsqu'un jeune Occidental est à la recherche de sensations et spiritualités nouvelles.
Comment évaluer l'impact de la stupidité humaine sur nos destins personnels et sur l'ensemble de la société ? L'auteur s'efforce d'y répondre par ce bref essai scientifique. Mais derrière la rhétorique académique se cache un texte désopilant, qui ressortit au genre "pseudo-scientifique".
"L'un des traits les plus caractéristiques de notre culture est l'omniprésence du baratin. "Ce court essai, dont le titre original est On bullshit, a toutes les apparences du sérieux, bien qu'il s'agisse d'une théorisation de ce que l'on appelle communément le baratin ou les conneries. L'un des plus grands philosophes américains, Harry Gordon Frankfurt (né en 1929), professeur émérite à Princeton, se penche sur le sujet : un petit livre de référence pour ne plus jamais confondre connerie avec fumisterie, foutaise, baliverne ou sornette, et repérer à coup sûr tous les baratineurs.
Sciences sociales
Il ne s'agit pas ici d'un nouveau recueil de blagues. Ce dictionnaire aigre-doux réfléchit aux origines, à la raison d'être, à la structure de l'humour juif, ...
Le suffrage universel a été institué en France en 1848. Depuis, chaque scrutin voit un certain nombre d'individus isolés tenter leur chance en marge des partis organisés. B. Fuligni distingue ces candidats plus ou moins fantaisistes : humanitaires, spirituels, inventeurs, séparatistes, imposteurs, poètes, grotesques, farceurs, libidineux et enfin inclassables.
Pour l'auteur, le "bullshit job" (job à la con) est le fait de passer sa vie de travailleur à accomplir des tâches dont on sait qu'elles ne sont pas vraiment nécessaires. Il analyse ces pratiques comme la volonté de maintenir des emplois pour garder les gens au travail, la classe dirigeante ayant compris combien est dangereuse une population bénéficiant de beaucoup de temps libre. ©Electre 2019
Passionné de football depuis l'enfance, l'écrivain a réuni ses impressions sur la Coupe du monde 2018, ses souvenirs de voyage en Argentine ainsi que ses réflexions autour de ce sport dont le succès planétaire permet d'appréhender autrement certains aspects de l'histoire et de la culture contemporaine. ©Electre 2021
Dénigrant aussi bien les joies factices de la consommation que l’ennui qui s’est abattu sur le monde à la suite de décennies de recherche exclusive du profit, l'auteur propose un manifeste de résistance au monde contemporain et appelle chacun à redevenir un esprits autonome et enfin libre.
Il arrive que les individus prennent collectivement des décisions singulières et agissent avec constance dans le sens totalement contraire au but recherché : pour éviter un accident, des pilotes s'engagent dans une solution qui les y mène progressivement ; les ingénieurs de Challenger maintiennent obstinément des joints défectueux sur les fusées d'appoint ; des copropriétaires installent durablement un sas de sécurité totalement inutile ; une entreprise persévère dans l'usage d'un outil de gestion au résultat inverse de l'objectif visé... Quels sont les raisonnements qui produisent ces décisions absurdes ? Les mécanismes collectifs qui les construisent ? Quel est le devenir de ces décisions ? Comment peut-on à ce point se tromper et persévérer
FICTIONS
Une créature se retourne contre son auteur ; un jeune homme devient brusquement une vieille dame ; une jeune fille monte à la capitale ; un homme âgé ne comprend plus rien
Morlan, un commis de bureau, tout droit sorti d'un roman de Nicolas Gogol, un jour de panique hiérarchique, ingurgite un dossier que son chef lui réclame à grands cris, pour ne pas perdre la face. Ce geste absurde va l'entraîner dans un engrenage de mensonges et d'actes de plus en plus inavouables.
Dans Le nez, le major Kovliov rencontre son propre nez vêtu d’un uniforme doré. Dans Le manteau, Akaki, employé modèle, recopie des documents du matin au soir jusqu’à ce que l’usure de son manteau le contraigne à le changer.
Officier du roi dans une Pologne imaginaire, le Père Ubu est un horrible bonhomme et sa femme une gredine : deux personnages comiques, avec leur vocabulaire particulier et leurs pittoresques scènes de ménage.
Première oeuvre importante de Kafka, ce court roman constitue un des documents les plus caractéristiques du goût qui prédomina dans la littérature allemande entre 1915 et 1925.
La réunion d'anciens amis du lycée tourne à l'équipée vengeresse lorsqu'ils décident de punir le responsable du suicide de Bob, un des leurs. Pour ce projet, ils kidnappent Pierre Ramut, journaliste économique et chantre de la dérégulation du marché, l'enferment dans un bunker et lui imposent de travailler selon ce qu'il prescrit dans ses papiers.
Onni Rellonen et Hermanni Kemppainen veulent se suicider. Malencontreusement, ils se retrouvent dans la même grange abandonnée. Ils décident alors de monter une association de suicidaires.
Dans ce roman à la fois drôlissime et tendre, souvent émouvant, Aurore Py nous emmène dans un lieu auquel on évite en général de penser, un EHPAD (comprenez Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes). On y rencontre Adèle, qui nous raconte son histoire. Ses blessures les plus intimes, ses réussites et ses fiertés, mais aussi son goût intact de l’aventure. Entraînant dans son sillage ses colocataires un peu particuliers, elle va donner un bon coup de pied dans la fourmilière et nous rappeler que le troisième âge peut, aussi, être une opportunité pour sortir de sa zone de confort et une chance pour rattraper, réparer, faire la paix avec les autres… et surtout avec soi-même.
Recueil d'une vingtaine de nouvelles, autour du motif du voyage et de l'activité littéraire, tour à tour burlesques, fantastiques ou humoristiques : une course organisée par l'Association des sédentaires de Paris, un chercheur aux préfaces agressives, une exposition sans oeuvre d'art, cinq enfants diaboliques terrorisant une petite école communale, etc.
Kim Lange, une jeune animatrice d'émissions de télévision, se voit réincarnée en fourmi après sa mort. Elle rencontre aussi le fameux Casanova...
Poursuivant sa carrière dans la fonction publique territoriale, la narratrice obtient un poste à Bercy. Elle imagine trouver un sanctuaire voué au travail et à l'efficacité mais déchante rapidement en réalisant que l'incompétence et l'improvisation règnent en maîtres, comme dans n'importe quel autre service de l'administration
Z. Shepard est un pseudonyme pour une fonctionnaire, âgée de trente ans, qui décrit le travail quotidien d'un employé territorial. Elle présente une galerie de portraits et raconte l'administration de l'intérieur.
Après Absolument dé-bor-dée ! ou Le paradoxe du fonctionnaire, qui lui a valu un an de mise à pied, la jeune fonctionnaire territoriale poursuit la description jubilatoire de l'incompétence et du népotisme qui règnent dans son service de la fonction publique.
Prague, octobre 1941. Reinhart Heydrich, protecteur de Bohême et mélomane, s'efforce de déboulonner de l'opéra la statue de Mendelssohn. Il n'y parvient pas car personne ne parvient à identifier celle-ci et, en cherchant celle qui a le plus gros nez, c'est celle de Wagner qui est découverte. Un roman mettant en scène les déboires des petits fonctionnaires tchèques sous l'occupation nazie.