Théâtre
Écrivain, comédienne, metteur en scène et enseignante (jeu dramatique et interprétation), Marie Laberge tente ici, avec succès, de recomposer une époque et un climat. Elle décrit le ressac, les répercussions de la crise économique de 1929 sur un groupe de femmes de la campagne, en 1935-1936. La pièce se présente sous forme de chronique animée par trois femmes d'âges différents: une veuve de trente ans qui fait des lessives, une orpheline servante chez des bourgeois et une parente de la jeune veuve: tante Mina, la soixantaine ou presque, conservatrice, femme à poigne et duplessiste.
Flanqué de sa femme et de sa fille, monsieur Perrichon part en train pour la Suisse. Une chute dans une crevasse, deux prétendants pour sa fille et voilà le bourgeois vaniteux qui tombe de son piédestal. Hasard et méprises, péripéties burlesques et bouffonnes bouleversent la vie de ce fantoche.
Cinq femmes et un jeune homme, revenu de tout, revenu de ses guerres et de ses batailles, enfin revenu à la maison. Elles l'attendaient, elles désespéraient de lui. Aujourd'hui, est-ce qu'enfin, elles vont obtenir quelques paroles, avoir la vérité ?
L'auteur décrit, sous forme de journal de bord, ses retrouvailles avec le métier de comédien dans le cadre d'une tournée avec Robert Lepage. Un document riche en réflexions.
Les mains anonymes présente huit tableaux d’une Médée anonyme cherchant à recouvrer son humanité à travers une passion déchaînée. Empire est un récit à trois voix qui fait défiler les images d'une civilisation sur le déclin, confinée entre les murs de ses préjugés. La fatalité broie les aspirations. Pendant ce temps, l'économie tourne. Ces deux textes aux accents antiques trouvent leur genèse dans une actualité toute contemporaine, matière brute d’une poésie de l’horreur.
Avec Rose et la machine, Maude Laurendeau retrace les étapes qui ont mené au diagnostic d’autisme de sa fillette Rose et nous entraîne avec elle dans les années qui ont suivi.
Comédie bouffonne écrite en 1959, jouée en 1963. Comme l'écrit modestement l'auteur, "c'est une pièce d'homme bloqué, emprisonné dans son complexe religieux, son enfance et ses rêves".
Tout le monde connaît Raymond Devos, le célèbre clown qui poussait la logique jusqu'à l'absurde. On connaît moins l'envers du décor, ou plutôt l'enfer: Samantha Lemonnier, qui fut sa plus proche compagne, révèle son enfance douloureuse avec ses parents ruinés, sa difficile ascension dans le monde du music-hall et, la gloire venue, le calvaire qu'il a vécu sous l'emprise insidieuse d'un secrétaire très particulier, qui n'a eu de cesse de le plier à ses désirs, de détourner sa fortune et de le harceler. L'auteur s'est battue pour sortir l'homme qu'elle aimait des griffes de sa redoutable éminence grise. Un procès est d'ailleurs en cours. Pour la première fois, elle lève le voile sur les coulisses tragiques de la vie de Raymond Devos, de ce drame qui a miné durant 30 ans - et précipité sa fin - le plus célèbre des humoristes français.