Théâtre

En treize chapitres dramatiques qui se recoupent et se rejoignent souvent, Kateb Yacine s'attaque ici, par mille biais divers, à la guerre du Viêt-Nam.

Un retour au pays, une visite des morts, et voici tout un petit monde de l'ombre qui se met à se raconter, à râler, à invectiver le passant, jetant peu à peu une lumière singulière sur la vie d'un village tout au long d'un siècle. Amours et haines, heurs et malheurs, crimes et châtiments : le portrait tendre et humoristique d'une société rurale.

Dans leur cottage isolé en bord de mer, Hazel et Robin, scientifiques à la retraite, mènent une vie saine ponctuée de yoga et d'alimentation végane. Après une catastrophe nucléaire, Rose, une ancienne collègue, leur propose de rejoindre un groupe de retraités destinés à remplacer les jeunes actifs de la centrale afin de protéger les générations futures des dégâts causés par les radiations. ©Electre 2022

A Manhattan, Sara est serveuse mais rêve d'être comédienne. Bobby, un de ses clients, lui propose de préparer l'audition pour le rôle de Juliette avec son frère Matt Donovan, comédien dont la carrière a pâti de son alcoolisme et de son mauvais caractère. Peu à peu, la pièce s'invite dans la vie personnelle de Sara, Bobby et Matt, et bouleverse leur carrière.

Le Home Yid, un ancien hospice israélite transformé en maison de retraite, accueille Alice, Rose, Léon et Betty. Chacun se souvient de la guerre, des lois vichystes, de l'étoile jaune, de la déportation...

L'auteur nous raconte calmement de sombres histoires. Elle fait la part belle au théâtre et lorgne sans vergogne du côté de la farce : galopades vaines, trivialité du mot. Mais sous le burlesque gît le désespoir.

Écrit en 1972, en français, « John et Joe » est un des premiers textes de théâtre d'Agota Kristof. C'était à l'origine une pièce radiophonique écrite pour trois personnages : John, Joe et un serveur de bar. John et Joe sont deux exclus de la société. Ils ne mangent pas tous les jours à leur faim. Il y a longtemps qu'ils ne travaillent plus. Sans doute dorment-ils dans un de ces refuges où l'on ne passe pas la journée. Ils traînent au hasard et essaient de faire comme s'ils étaient encore des êtres « normaux » : ils se rencontrent, s'assoient en terrasse, commandent à boire et tentent de se faire la conversation... Mais que se dire quand on n'est plus rien ? Soudain, une idée ou plutôt une question jaillit dans l'esprit de Joe : comment se fait-il qu'il y a des gens riches ? D'où vient leur argent ?

Écrivain, comédienne, metteur en scène et enseignante (jeu dramatique et interprétation), Marie Laberge tente ici, avec succès, de recomposer une époque et un climat. Elle décrit le ressac, les répercussions de la crise économique de 1929 sur un groupe de femmes de la campagne, en 1935-1936. La pièce se présente sous forme de chronique animée par trois femmes d'âges différents: une veuve de trente ans qui fait des lessives, une orpheline servante chez des bourgeois et une parente de la jeune veuve: tante Mina, la soixantaine ou presque, conservatrice, femme à poigne et duplessiste.

Flanqué de sa femme et de sa fille, monsieur Perrichon part en train pour la Suisse. Une chute dans une crevasse, deux prétendants pour sa fille et voilà le bourgeois vaniteux qui tombe de son piédestal. Hasard et méprises, péripéties burlesques et bouffonnes bouleversent la vie de ce fantoche.

Cinq femmes et un jeune homme, revenu de tout, revenu de ses guerres et de ses batailles, enfin revenu à la maison. Elles l'attendaient, elles désespéraient de lui. Aujourd'hui, est-ce qu'enfin, elles vont obtenir quelques paroles, avoir la vérité ?
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