Il s'agit d'abord de l'un des meilleurs livres de Stendhal : la richesse des anecdotes fait revivre toute l'Italie lyrique, la nostalgie de la musique baigne le texte, la confession personnelle enchanterait même si l'on ne s'intéressait pas au compositeur. Il s'agit aussi du meilleur livre dont on dispose en français sur Rossini, quelquefois imité, jamais égalé. Une mine de renseignements de première main, une biographie légère, vive et tendre comme son sujet, ont fait la célébrité de cette Vie de Rossini.
Le lendemain, Lamiel trouva Jean dans le bois, il avait ses habits des dimanche. Embrasse-moi, lui dit-elle. Il l'embrassa. Lamiel remarqua que, suivant l'ordre qu'elle lui en avait donné, il venait de se faire la barbe elle le lui dit. -Oh ! c'est trop juste, reprit-il vivement, mademoiselle est la maîtresse ; elle paye bien et elle est si jolie ! -Sans doute, je veux être ta maîtresse. -Ah ! c'est différent, dit Jean d'un air affairé ; et alors sans transport, sans amour, le jeune Normand fit de Lamiel sa maîtresse. -Il n'y a rien autre ? dit Lamiel.