Poésie
Trêve de solitude; dans ces poèmes, seul veut dire seulement, seul signifie unique. Écrite à partir d'un vers de Paul Valéry, cette poésie est un mélange audacieux de motifs tels que l'anecdote et le tableau de genre, le paysage et l'escamot (pop-up), où l'usage de la forme fixe délimite la façon d'être de ce poète qui signe là son douzième recueil.
Recueil d'une centaine de textes écrits entre 1975 et aujourd'hui. B. Tertiaux, maître verrier, poète, chanteur, y témoigne de sa sensibilité, de ses inspirations et de ses rencontres.
Recueil de proses poétiques qui racontent des fragments de vie qui s'entrecroisent.
Pendant des années j'ai été hanté par les vagues, le ressac, le souvenir d'un corps happé par le fond des eaux. Je cherchais à épuiser une scène dont je n'arrivais pas à revenir. J'ai ainsi habité un rêve qui ne m'appartenait pas, une photographie prise dans les années cinquante, puis oubliée ou perdue avant d'être développée. Quelqu'un en a découvert le négatif par hasard dans une brocante un demi-siècle plus tard. Une femme se tient debout sur la plage. Le soleil tombe, l'horizon est bleu, rose, mauve. La mer roule à ses pieds. La femme regarde au loin. C'est à peine si on voit le profil de son visage. Ce n'est pas vraiment une réponse. C'est une fiction de la disparition, une enquête sur le silence de quelques images que je traîne depuis trop longtemps. C'est un requiem : un chant qui ouvre le calme pour les morts et les vivants. C'est la logique de l'encre poussée à sa vraie limite de chose vraie.
Récit poétique bouleversant, L'oeil soldat présente l'univers d'un jeune homme halluciné et du pacte qu'il passe avec le Diable. Ce pacte lui permet, par un simple jeu de paupières, de changer de sexe, de couleur et d'époque. Devenu ainsi soldat en un clignement d'oeil, il ne peut soudain plus taire l'horreur de la guerre. Pendant qu'il pleut des morts, une pensée adolescente à fleur de peau fait rage. Qu'y a-t-il derrière ce qui est ? Combien de fois encore faut-il trancher les gorges ? Que faut-il cesser d'être pour apaiser le rouge ? Soutenant un rythme implacable, Larry Tremblay témoigne d'une expressivité brute et imagée pour révoquer les fondements de la violence. Il invite à décontaminer les mots, à bien ouvrir l'oeil - le gauche ou le droit.
À l'école, quand on nous demandait ce que nos parents faisaient dans la vie, je n'avais rien à répondre, car mes parents ne faisaient rien. Ce n'était pas leur faute. Je ne comprenais pas pourquoi ils avaient fait un enfant. Ils m'ont eue, mais nous avons failli être deux. Souvent je me dis qu'ensemble il aurait été plus facile de vivre avec eux, d'obéir à ceux qui ne désiraient rien créer. À la place, je suis deux. Je ne peux ni te libérer, ni t'avaler pour de bon. J'ai dû apprendre. J'ai grandi avec toi, je suis partie avec toi, vers une lumière que moi seule arrive à voir. Ce n'est pas juste, mais c'était la seule solution.
Le kaddish est l'une des prières de deuil que les juifs récitent plusieurs fois par jour. Il n'existe pas de kaddish pour l'amour. La femme doit l'écrire pour l'homme dont elle est séparée. A partir de réflexions métaphysiques, la poétesse renoue avec une tradition poétique hébraïque et offre une prière universelle pour le retour de l'être aimé. ©Electre 2023
Sûr d'un succès que tous ses amis lui prédisent, monsieur Teste s'attache à d'autres choses plus importantes pour lui.
Des textes poétiques inspirés par la philosophie antique. Dans le premier texte, l'auteur revisite les grands concepts platoniciens tels que la mimesis ou la réminiscence et imagine un dialogue entre Socrate et Phèdre. Dans le deuxième, le médecine Eryximaque échange avec Socrate et Phèdre sur la danse. Le troisième est une discussion entre le berger Tityre et le philosophe Lucrèce sur la nature. ©Electre 2024
Recueil de 21 poèmes dont le titre fait référence aux carminas, des poèmes antiques. La poésie y est considérée comme un travail d'orfèvre, avec une place importante accordée aux questions de composition, de forme et de musicalité.