Poésie
Sur un air de Leonard Cohen, la poète Laure Morali marche dans la ville de Montréal. Elle s’arrête, médite et écrit d’une rue à l’autre. D’un rêve à l’autre. Entre en résonance avec les mots et les lettres. Engage le dialogue avec l’ange. Les mots se détachent et dans leur miroir, tout s’éclaire ou s’efface. Personne seulement est une méditation sur l’ombre et la lumière, sur les paradoxes et les forces opposées qui nous fondent, ensemencent nos vies et nos actes.
Une enfant qui a mal à la gorge, en mal d’être vue. Une femme au ventre creux. Des taches d’encre, pour seules preuves de passage. Dans Crever les eaux , Joanne Morency se rappelle l’enfant de peu de mots qu’elle a été, se souvient d’une mère attendrissante dont elle devenait parfois la mère. Revisite le désert d’une maternité inassouvie et la sensation qui en résulte de porter un corps au destin incomplet. Parvenue à cet âge où la vie déboule, elle tente de démêler ce qui lui appartient du vide qu’elle a porté dans son enfance, de casser la longue langueur d’une lignée féminine. D’émerger de plusieurs formes d’attente superposées.
Poète et naturaliste, l'auteur poursuit avec ce deuxième ouvrage la trilogie de ses "Histoire naturelles du Nouveau Monde" commençant avec "L'oeil américain" et se terminant avec "La vie entière." 1992.
Pierre Morency nous propose ici un recueil où se côtoient vers et prose. Témoignant d'une époustouflante maîtrise, rayonnant d'une constante lumière, ces textes célèbrent la flamme, à la fois forte et fragile, qui brûle en chaque être vivant.
Véritable hommage à la mémoire de Paul Émile Savard, ami disparu, Toots fait la Shiva, avenue Minto d'Erín Moure dépasse la simple étude. Livre émouvant s'il en est, cet essai, dont on a dit qu'il constituait «un beau témoignage d'une vie courageusement vécue aux confins des valeurs contemporaines», fait ressurgir l'existence d'un homme n'ayant laissé aucune trace, si ce n'est qu'en cette femme qu'il surnommait Toots. «Ce sont mes souvenirs, et le souvenir est un travail d'imagination», écrit Moure. De l'Abitibi aux quartiers pauvres de Vancouver, en passant par Montréal et l'avenue Minto près de la Cour de triage Glen à N.-D.-G., à travers des souvenirs et des recherches Google, des citations de Rilke et des allusions aux recettes de Madame Jehane Benoît, l'autrice honore la dignité de cet être cher, dignité dont elle seule, au fond, pouvait rendre compte.
Recueil de poèmes en prose évoquant le supplice du corps aux prises avec la douleur physique et l'espoir qui en est la contrepartie.
Etude du Spleen de Paris, petit recueil de 50 poèmes en prose, proposant une morale désagréable tournant autour de la mélancolie, de l'acte gratuit, de l'obsession ou encore du suicide. L'auteur explore en particulier les stratégies logiques qui devaient assurer le bon fonctionnement ou le dysfonctionnement de l'interprétation de ces poèmes, suscitant la pitié ou la cruauté du lecteur.
Recueil de quatre poèmes qui sont autant d'évocations des nuits pendant lesquelles le poète et sa muse dialoguent autour de la douleur de la création littéraire.
Rolla est un long poème de 784 vers. Musset y conte l'histoire de Jacques Rolla, le plus grand débauché de Paris, ville du monde "où le libertinage est à meilleur marché". L'écrivain en profite pour régler ses comptes avec les philosophes du siècle précédent qu'il accuse d'avoir hâté la disparition de la foi et l'avènement de la volupté sans amour et d'être ainsi les responsables du désespoir sans fond qui explique l'époque et ses infamies.