Philosophie
Le sacré est plus ancien que la religion, plus ancien que les dieux. Le sacré est pure fascination devant une force qui n'entend ni raison ni humanité. Une force où Simone Weil voyait la part d'inhumain de chaque homme. Une force qui met à genoux, devant un dieu dont on se fait l'esclave, et pour l'honneur duquel on réduit ses frères en esclavage. Cet essai tend à montrer que notre société, ou pour mieux dire notre culture, notre pensée, nos oeuvres ont quelque chose à offrir en réponse à cette force et à cet idéal meurtrier : une idée de l'humanité qui prend forme dans toutes les créations de notre esprit comme dans toutes nos oeuvres d'art et qui a coûté des trésors de courage intellectuel et de courage tout court.
Eloge de la sensibilité comme moyen d'assouvir la faim de l'âme
Ce qui est transgressif et ce qui est correct en matière de sexualité varie selon les époques. L'époque actuelle vit un paradoxe : de plus en plus de pratiques sexuelles semblent permises et pourtant la loi se fait de plus en plus répressive. Les auteurs confrontent les comportements intimes aux cadres de lois et analysent les limites des comportements sexuels.
Traité de déontologie du monde moderne.
Pourquoi le Japon ? Parce que c'est le pays de l'écriture : de tous les pays que l'auteur a pu connaître, le Japon est celui où il a rencontré le travail du signe le plus proche de ses convictions et de ses fantasmes, ou, si l'on préfère, le plus éloigné des dégoûts, des irritations et des refus que suscite en lui la sémiocratie occidentale. Le signe japonais est fort : admirablement réglé, agencé, affiché, jamais naturalisé ou rationalisé. Le signe japonais est vide : son signifié fuit, point de dieu, de vérité, de morale au fond de ces signifiants qui règnent sans contrepartie. Et surtout, la qualité supérieure de ce signe, la noblesse de son affirmation et la grâce érotique dont il se dessine sont apposées partout, sur les objets et sur les conduites les plus futiles, celles que nous renvoyons ordinairement dans l'insignifiance ou la vulgarité. Le lieu du signe ne sera donc pas cherché ici du côté de ses domaines institutionnels : il ne sera question ni d'art, ni de folklore, ni même de " civilisation " (on n'opposera pas le Japon féodal au Japon technique). Il sera question de la ville, du magasin, du théâtre, de la politesse, des jardins, de la violence ; il sera question de quelques gestes, de quelques nourritures, de quelques poèmes ; il sera question des visages, des yeux et des pinceaux avec quoi tout cela s'écrit mais ne se peint pas.
On ne se sent heureux que si on entreprend un projet difficile, avec en même temps le coeur fervent de qui aime aimer. Lu par l'auteur.
Une étude du concept de sagesse à la lumière de philosophes ou d'historiens comme M. Foucault, P. Veyne ou P. Hadot. La sagesse est définie comme l'art de se soucier de soi, des autres et du monde pour fabriquer une nouvelle façon d'être ensemble.
Dans ce livre à la fois érudit et polémique, l'auteure interroge les personnalités de Socrate et de Jésus par le biais de l'histoire, des textes fondateurs, des mythes, de l'approche religieuse et philosophique. Elle montre qu'en dépit de leurs postures divergentes, les deux personnages partagent une sagesse commune. ©Electre 2019
Destinee a un large public, voici l'histoire de la philosophie qui se concentre sur l'essentiel et qui fournit le recit passionnant des progres de l'esprit humain.
Ecrit dans le vent: ce titre dit à la fois la légèreté et la fugacité. Légèreté que cette sorte de nonchalance avec laquelle l'auteur flâne pour ainsi dire dans sa vie; s'arrête, pensif, près d'un chat; jette un regard doucement mélancolique sur le temps qui est déjà passé; s'émerveille de la présence d'un arbre dans le coin du paysage; se confie à l'instant présent, s'abandonne doucement à ses sortilèges. Ce qui n'exclut pas, çà et là, une bouffée de nostalgie, l'ombre portée d'un désespoir qu'on veut tenir à distance. Mais la tonalité dominante de ce livre, ce qui lui donne ce charme qui ne désarme pas et qui est sa vérité la plus grave, c'est ce sentiment permanent des choses qui passent, des instants qui s'en vont irrémédiablement, des êtres qui déjà s'éloignent. Le beau projet de vouloir retenir un peu la vie était en fin de compte possible, à condition que le livre dans lequel il se réalisait nous vienne «sans rien en lui qui pèse ou qui pose», comme en passant: qu'il soit écrit dans le vent.