Dans un club fondé en 1844 dans l’île Saint-Louis, des séances de dégustation de haschisch sont proposées par un médecin pour étudier les effets de cette drogue sur le corps et sur l’esprit. Il fut fréquenté par de nombreux scientifiques, hommes de lettres et artistes, tels Delacroix, Baudelaire, Nerval, Flaubert ou Dumas…
"Quelques accords furent plaqués de manière à commander l'attention et éveiller la curiosité de l'âme. Guy regarda vers le piano, et peu à peu s'ébaucha dans une vapeur lumineuse l'ombre charmante d'une jeune fille. L'image était d'abord si transparente, que les objets placés derrière elle se dessinaient à travers les contours, comme on voit le fond d'un lac à travers une eau limpide."
Le jeune poète Octave de Saville se meurt d'amour aux pieds de la Comtesse Labinska. Hélas, celle-ci demeure insensible aux lamentations de cet encombrant prétendant. La comtesse est mariée, elle aime tendrement son mari et n'apprécie guère la poésie d'Octave... Mais voilà qu'un savant fou propose ou poète d'expérimenter une machine de son invention.
"La Comédie de la mort" (1838) fait référence à La "Divine Comédie" de Dante, mais le guide n’est pas Virgile. C’est une jeune morte, figure de la beauté, qui illustre la théorie de l’art.
Parti dans les Alpes, après avoir vu les photos des frères Bisson, T. Gautier tente de rivaliser avec la photo et la peinture, et se souvient qu'il a d'abord été peintre. Il montre, en effet, des qualités proprement picturales, une attention aux détails et aux nuances de couleur, une précision qui n'exclut pas la rêverie.
Le jeune et fougueux romantique Gautier raconte dans ce roman épistolaire l’existence tumultueuse de Mademoiselle de Maupin qui, pour surprendre les secrets des hommes, se travestit en Théodore et connaît des aventures galantes. Il (elle) est même contraint(e) de se battre en duel pour avoir refusé d’épouser une jeune fille...
Dans ce texte, préface à Mademoiselle de Maupin publié en 1835, T. Gauthier s'élève avec vigueur et ironie contre les interventions des moralistes dans le domaine littéraire et proclame l'indépendance totale et définitive de l'art. Il célèbre la beauté et la jouissance.
Inspirés des sciences occultes, ces récits, parus entre 1831 et 1856, consacrent le rêve comme seconde vie et expriment la hantise du temps et de la mort.