Gérard Bouchard a voulu étudier des intellectuels qui, chacun à sa façon, ont voulu penser ou repenser la nation canadienne-française en formulant des propositions globales de réaménagement ou de relèvement collectif. C'est ainsi qu'il a analysé la pensée d'Arthur Buies, d'Edmond de Nevers, d'Édouard Montpetit et de Jean-Charles Harvey.
Il existe dans toutes sociétés, celles d'aujourd'hui comme celles d'hier, des valeurs et des croyances qui en viennent à exercer un tel ascendant qu'elles s'imposent aux esprits. D'origine religieuse ou non, elles jouissent d'un statut qui leur permet d'échapper en grande partie à la contestation. Toute remise en question est perçue comme une profanation.
Gérard Bouchard met en scène dans ce roman la rencontre tragique de deux sociétés. Celle du Québec des années 1950, confronté à des tensions qui l'obligeront à se réinventer. Et celle de Uashat, communauté innue menacée de disparition, animée elle aussi par une sourde révolte, mais qui, celle-là, n'aura rien de tranquille.
Après Raison et déraison du mythe, qui proposait une approche sociale du mythe, nous voici sur le terrain des mythes nationaux. Au-delà de la théorie, le livre propose des aperçus empiriques centrés sur les États-Unis, l'Acadie, le Canada anglais et le Québec. À chaque fois, il s'agit de comprendre comment les mythes nationaux opèrent et comment ces sociétés vivent les changements occasionnés par le néolibéralisme, la diversification ethnoculturelle ou les grands courants culturels transnationaux.