Une fois encore
Tous ceux qui ont vu Annie Hall ont vécu une histoire avec elle. On a aimé sa fraîcheur, on a copié son style, on se souvient de son humour, de ses coups de gueule ou de ses coups de blues. Devenu culte, ce film apparaît comme la déclaration d'amour du cinéaste à son actrice et ancienne compagne, Diane Keaton, qu'il révéla au public en même temps qu'à elle-même. Contrairement à une idée fausse mais communément admise, Diane n'est pas la nièce de Buster Keaton - en dépit de son indéniable don pour la chose comique - mais l'aînée des quatre enfants de Dorothy Keaton et Jack Hall. Très vite, entre la mère et la fille, se noue une relation très forte, faite d'admiration, de projection et d'attente... A la mort de Dorothy, atteinte depuis des années de la maladie d'Alzheimer, Diane Keaton a retrouvé son journal, composé de quatre-vingt cinq carnets. Ces milliers de pages la révèlent comme une femme en butte au modèle d'épouse et de mère, cherchant comment exprimer toute la richesse de sa créativité et de son originalité. Plutôt que de composer ses Mémoires de manière conventionnelle, Diane Keaton a alors décidé d'écrire un récit qui les raconte toutes les deux, Dorothy et elle, mais aussi tous les membres de sa famille, ses frères et sœurs, son père, sa " grammy Hall ", ses enfants. Cette histoire, qui s'étend sur quatre générations, nous parle d'elle et nous parle de nous, des liens qui nous unissent pour toujours à ceux que nous aimons le plus au monde...
Extrait sonore