Romans

Passions, fugues, épidémies, le premier «virage technologique» (voiture, téléphone, avion), tous les éléments sont réunis pour faire de À mon seul désir une fresque impressionnante sur la grande bourgeoisie montréalaise du début du siècle.

Autour du Lac Kaniapiskau vivent des Indiens, encore fidèles tant bien que mal aux traditions de leurs pères. Mais l'homme blanc se fait de plus en plus menaçant; et voilà qu'il est question de construire des barrages qui inonderont leurs territoires de chasse.

L’appel des rivières nous entraîne dans le sillage de ces héros souvent méconnus que furent les coureurs des bois. En recherchant le détail authentique dans les Relations des jésuites et de nombreux autres documents d’époque, l’auteur dépeint ici la vie aventureuse d’un de ces voyageurs, telle qu’elle aurait pu se dérouler. Telle qu’elle s’est sans doute déroulée.

Pour son premier roman adulte, Hélène Vachon a choisi d’utiliser la voie introspective, celle de l’artiste-peintre Alison Moser qui s’interroge sur les rapports humains. Individu en marge, c’est à travers le récit d’une portion de sa vie que l’auteure expose une vision du monde qui questionne l’essentiel. Grâce à l’interaction de l’héroïne avec une galerie de personnages tous plus bigarrés les uns que les autres, Hélène Vachon arrive à jeter le doute sur notre disposition à la sociabilité. Avec un style tout en nuances, voici un roman où on laisse au lecteur le soin de juger par lui-même la portée des événements.

L'un est embaumeur, fils de médecin qui, à défaut de pouvoir soigner les vivants, s'est engagé à soigner les morts. L'autre est un pianiste malade qui partage sa solitude avec les spectres d'une gloire passée. Le premier habite un immeuble où logent plein de choses tranquilles, des centenaires qui ont la manie de l'autobiographie. Le second se cloître dans une maison austère où même le soleil refuse d'entrer. L'un hésite entre deux femmes. L'autre, entre emphysème, polyarthrite rhumatoïde et parkinson. L'un rêve, l'autre tremble. La rencontre est inévitable. Le jour où notre croque-mort philosophe égare le mystérieux manuscrit d'un locataire, le pianiste le récupère de justesse. Commence alors un chassé-croisé qui les mènera du port au café, du café au parc, du parc à la maison sans soleil puis au piano où l'amour, la vie, la mort et tout le reste régleront leurs comptes. Pétri d'humour fin, d'absurde, d'une tendresse généreuse pour les vivants et les disparus, Attraction terrestre célèbre à sa façon le bonheur d'exister sur terre.

Grégoire Barrow a toujours rêvé de monter sur scène pour interpréter des personnages plus grands que lui, mais c'est dans la pénombre d'un studio de doublage qu'il exerce son art. Que ce soit pour faire mousser les ventes de Viagra, doubler un canard ou un acteur américain de second ordre, il s'exécute avec la même touche surréelle : la manière Barrow. Jusqu'au jour où il décide de faire les choses à sa façon et de suivre sa propre voix. Variation empreinte de sensibilité sur les errances d'une société du divertissement qui, sous le couvert de la démocratie culturelle, nie la diversité des goûts et des couleurs, La manière Barrow se veut un hommage aux mots, à leur pouvoir d'élévation, à leur façon d'instiller leur magie là où on l'attend le moins, pour mieux infléchir les destins. À une certaine manière de résister, en somme.

Maria, une jeune femme aveugle, vit un deuil profond. Comme un abandon. Un terrible accident. Son père est mort, son frère est mort, sa mère aussi. Ou presque. Pendant une intervention chirurgicale, à la suite de cet événement, elle vivra une expérience de lumière. Puis, la voilà contrainte de quitter la résidence familiale pour emménager dans un immeuble d'habitation insonorisé et tout en béton du centre-ville

Août 1944. Tandis que la France se dispute les rutabagas et que tombent les dernières bombes Julien Versois découvre la vie. Il a seize ans, la beauté du diable, le corps vierge et l'âme affamée. Ses compagnons ont pour nom Prévert, Gréco, Marceaû, et tant d'autres qui hantent le Flore et les Deux Magots. Dans cet univers d'apocalypse qui est aussi un monde en friche, ce jeune fauve va se faire les griffes. Avec un humour corrosif et une lucidité d'enfant précoce, il va apprendre à faire l'amour et l'amitié, à souffrir et à faire souffrir, et, surtout à choisir, pour enfin se trouver…

Londres 1934. Un jeune homme refuse l'aveu inquiétant d'un ami malade...

Italie du Nord, 1970. Ne supportant pas la mort d'une de ses élèves, Silvia, institutrice, s'enfonce dans les bois d'où elle ne ressort pas. Les habitants du village la cherchent, craignant une montée de la violence. ©Electre 2025

