Ecrivains et histoire de la littérature

Quand la ronde des saisons ramène le printemps, la famille Pagnol, chargée de baluchons, reprend le chemin de la bastide. Un jour, le raccourci est barré par un garde intraitable : c'est l'épisode affolant du "château de la peur" sur lequel s'achève ce volume où Marcel Pagnol poursuit le récit de sa jeunesse avec l'esprit, la tendresse et la drôlerie qui ont fait la juste réputation de cet écrivain sensible et gai.

Finies cette fois les longues courses à deux du matin au soir dans les fourrés de kermès et de térébinthes, Lili est requis par son père pour les travaux des champs, ce qui laisse tout loisir à Marcel de tomber dans les rets d'Isabelle l'enchanteresse, au grand mépris de Lili et au mécontentement non moindre de Joseph et du petit Paul. Puis la chasse reprend ses droits, que dépoétise l'habitude, et octobre ramène en ville un Marcel "plein d'usage et raison" pour affronter le lycée. Une phrase de Socrate réveille ses désirs de gloire dont l'infortuné Pégomas fera les frais. C'est dans le triomphe que se poursuit cette année de 6e et que finit ce volume, où Marcel Pagnol raconte son enfance avec la tendresse, l'esprit et la gaieté qui caractérisent son talent.

Une enfance douillette et enchantée, des amitiés d'adolescent passionné, des préoccupations politiques, la découverte de la littérature. Une vie racontée de façon passionnante qui élucide subtilement la genèse d'une oeuvre. Cette nouvelle édition paraît pour la première fois en un seul volume.

Entre autobiographie et biographie, évoquant ses propres plaisirs et déboires amoureux, l'écrivain se souvient de Guillaume Apollinaire, le mal-aimé, relit les lettres quotidiennes à Lou, son grand chagrin d'amour, et à Madeleine. L'une ne l'aimait plus, l'autre l'aimait déjà, et Guillaume les a aimé toutes les deux.

A 67 ans, l'écrivain plonge dans ses souvenirs et se rappelle des moments marquants de son enfance et de son adolescence ainsi que les villes visitées ou habitées. Il évoque également sa famille, notamment la figure fantomatique de trois oncles qui lui confient leur fierté, leurs souffrances et leurs secrets en écho à l'histoire de France.

Un récit kaléidoscopique qui dévoile le destin de ces trois figures littéraires emblématiques des années 1870 (Rimbaud, Lautréamont et Germain Nouveau) et la manière dont ils ont découvert la poésie au sortir de l'adolescence. En parallèle, l'auteur évoque ses propres sentiments à la lecture de leurs oeuvres, ses souvenirs d'une jeunesse marquée par l'insouciance et les incertitudes idéologiques.

Lettres écrites à ses parents pendant son exil, chronique du règne de Louis XIV.

L'écrivain se remémore ses années d'adolescence, son départ d'Algérie pour étudier en France et son installation à Thuir, dans la maison de sa grand-mère catalane, Joséphine. Il évoque la figure de son oncle Noël, officier démobilisé et miné par les défaites. Il garde un souvenir flou des mois qui ont suivi la mort de Joséphine et le retour de ses parents mais se rappelle de son besoin de partir. ©Electre 2022

Sauf-conduit n'a pas été conçu comme une autobiographie, mais comme un livre sur Rike: c'est pour parler du poète qui lui a révélé la poésie que Pasternak a entrepris ce qui est devenu une "suite de fragments autobiographiques sur la manière dont s'est constituée sa conception de l'art et sur ses racines". Peut importe qu'il en soit venu à utiliser les faits de sa propre vie plutôt que de celle de Rike: l'expérience dont il veut parler est leur expérience commune.

Durant l'automne 1970, l'auteur, âgé de 12 ans, voit se succéder les morts de François Mauriac, Edmond Michelet et Charles de Gaulle. Pour lui, ces évènements nationaux sont des drames familiaux. Cinquante ans plus tard, il se les remémore et les définit comme le début de la crise historique des trois vertus théologales, la foi, la charité et l'espérance. ©Electre 2021

