« Nouées de mère en fille. Inextricables, tissées serrées, jusqu’à nous étouffer. De mère en fille. Nouées dans une caresse suffocante quand des petites mains de quatre ans te pressent la gorge parce qu’elles comprennent mal les limites entre le doux et la douleur. De mère en fille, nos angoisses tressées ensemble pour le meilleur et pour le pire. Indispensables l’une à l’autre et toujours un peu de trop en même temps.
Mouvements réunit deux textes, entre l’essai et la poésie, qui interrogent le rapport au territoire géographique et affectif. À travers eux, l’autrice explore des notions d’attachement qui se transforment à une époque où l’idée de la cellule familiale, du foyer stable, se confronte au désir de bouger, pour le travail ou pour réaliser ses rêves. C’est ce mouvement perpétuel qui est au cœur du recueil. Voyer-Léger laisse émerger une idée du réel au fil de scènes brèves, minimalistes.