Ce livre, le plus personnel que Gil Courtemanche nous ait donné, nous montre un homme seul devant la mort, seul devant la vie, qui lance un bouleversant cri de douleur, un pressant appel à ne pas laisser échapper cette vie. C'est aussi, surtout, une fabuleuse déclaration d'amour.
Pour comprendre exactement ce qui s'est passé au Rwanda, non seulement en ce fatidique mois d'avril 1994, mais depuis l'arrivée des coloniaux européens à la fin du XIXe siècle. Montre la force de la haine raciale, la pusillanimité des médias internationaux, l'hypocrisie des services diplomatiques. Montre aussi comment l'ignorance et la pauvreté contribuent à la diffusion d'une épidémie mortelle.
Avec une verve piquante et souvent corrosive, l'auteur exprime ses opinions sur la société, sur la politique et les hommes politiques, sur le journalisme et les médias d'information, sur le syndicalisme, sur la langue, sur l'éducation, etc. Malgré certains jugements excessifs, cet ouvrage comporte beaucoup d'éléments intéressants qui plairont à certains et en irriteront d'autres, selon les idéologies personelles de chacun.
Claude est devenu juriste, analyste à la Cour pénale internationale de La Haye. Il contribue par son travail à instruire un procès criminel contre un chef de guerre congolais qui embrigade des enfants pour en faire des tueurs, des violeurs. Jusqu’au jour où ce Kabanga, à cause d’un vice de procédure, est relâché et renvoyé dans son pays. Claude démissionne et entreprend de traquer l’homme, dont il sait la culpabilité.
Rassemblés pour les fêtes de Noël autour de leurs parents, affaiblis par leur maladie, le narrateur, artiste, et ses frères et soeurs s'affrontent en deux clans : les uns en faveur du respect strict des interdits alimentaires, les autres plus ambigus. Peu à peu, le narrateur s'imagine offrir à ses parents une belle mort, un meurtre gastronomique, avec leur consentement.
En plus d'un long fragment d'un essai sur lequel Gil Courtemanche travaillait au moment de sa mort, ce livre reprend les meilleurs de ces textes, où le chroniqueur se révèle un extraordinaire éveilleur de consciences et où il donne l'exemple d'une pensée libre, qui pourfend tous les discours avec lesquels les riches et les puissants justifient les inégalités scandaleuses qui existent encore parmi les habitants de notre planète.