Sur le suicide

Face à un destin cruel, faut-il se résigner ou bien se révolter ? Peut-on moralement quitter la vie par un geste d’adieu définitif comme ce fut le cas récemment de l’historien Dominique Venner qui s’est tiré une balle devant l’autel à Notre Dame ? En 1788, dans son premier livre, les Lettres sur les écrits et le caractère de J.-J. Rousseau, Madame de Staël se dit convaincue que Rousseau s’est suicidé à cause de sa solitude. Elle écrit : « Rousseau s’est peut-être permis le suicide sans remords, parce qu’il se trouvait trop seul dans l’immensité de l’univers […]. Un jour, dans ces sombres forêts, il s’est dit : “Je suis isolé sur la terre, je souffre, je suis malheureux, sans que mon existence serve à personne : je puis mourir” ». Toute sa vie, Germaine de Staël fut tentée par le suicide. Elle a souvent menacé ses amants de se tuer, par chantage et par désespoir. Pourtant, ses Réflexions sur le Suicide témoignent d’un effort philosophique et moral pour répudier le suicide comme une forme de folie. « J’ai écrit ces réflexions sur le suicide, dans un moment où le malheur me faisait éprouver le besoin de me fortifier par le secours de la méditation. »

Langue originale : 
Français
Editeur : 
Paris : Berg international, 2014
Genre : 
Support : 
Daisy audio
Durée : 
01h36
Adaptation : 
Bibliothèque Sonore Romande
Tranche d'âge : 
adulte

Extrait sonore