Portrait d'auteur : Marie-Hélène Lafon

Marie-Hélène Lafon est née en 1962 à Aurillac. Elle grandit dans la ferme de ses parents puis quitte le Cantal pour étudier les lettres classiques à la Sorbonne. Pourtant, elle y revient sans cesse, que ce soit physiquement pour de longs séjours ou à travers ses récits. Elle célèbre, dans son univers, la ruralité et la paysannerie. La majorité de ses romans se passent en Auvergne, où elle puise son inspiration et appréhende les gens qui vivent dans la « diagonale du vide ». Elle s’approche de façon très précise de leur vie et nous fait entrer chez eux comme chez des amis intimes. Professeur agrégée de lettres classiques pendant trois décennies, elle se consacre à présent pleinement à l’écriture. Lors d’un entretien à la maison des écrivains et de la littérature, on lui demande : « Écrire, ça commence comment ? » Elle répond : « J’ai attendu longtemps. J’avais trente-quatre ans, c’était à l’automne 1996, et j’ai eu le sentiment de manquer ma vie, de rester à côté ; j’étais comme une vache qui regardait passer le train et les vaches ne montent pas dans les trains. Je me suis assise à ma table et j’ai commencé à écrire. (…) Je suis montée dans le train de ma vie, et n’en suis pas redescendue depuis. » L’écriture s’impose à Marie-Hélène Lafon comme une nécessité, en écho à l’urgence de vivre de ses personnages. Elle reçoit de nombreux prix, dont le prix Goncourt de la nouvelle en 2016 pour son recueil « Histoires ».

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