La luronne
Au lycée, c'était déjà plus peinard. On était quarante-huit filles, mais dans les classes il n'y avait jamais plus de quarante places, alors on s'empilait tant bien que mal dans le fond, on ricanait, on n'écoutait rien, on se trouvait extraordinaires. Des profs parlaient de mauvaise ambiance, et de Sénèque, et de nous flanquer à la porte, et des vestiges précieux du Parthénon, et nous, tout ça, on s'en foutait comme de leurs culottes. Encore qu'il devait y en avoir d'assez marrantes. Wagner raconte les 400 coups d'une jeune fille des années 60, le défilé des copains d'occasion et des séducteurs à tempes grises. La petite révoltée de la famille, de Dieu et du sexe fait l'apprentissage. de quelque chose qui ressemble à la sagesse, une sagesse qui n'a pas froid aux yeux et que l'on n'enseigne pas dans les couvents.
Extrait sonore