Romans
Incarnation de la France des années 1980, américanophile et raciste, le personnage éponyme mène une vie parfaitement réglée et conventionnelle, jusqu'au jour où il disparaît.
Après la rafle du Vel d'Hiv, Simon Crespi, un jeune Juif, parvient à s'échapper du camp de Beaune-la-Rolande. Seul dans Paris, sans papiers d'identité, sans carte de rationnement mais aussi sans étoile jaune, le garçon erre dans les rues, mené par une seule interrogation : qu'est-il advenu de sa famille ? Une amie lui obtient de faux papiers pour passer en zone libre ou il est pris en charge par sa tante. A Villefranche-de-Rouergue, Simon retrouve une communauté clandestine. Ce qui n'atténue guère le vif sentiment d'abandon qu'il éprouve. A la Libération, il entreprendra des démarches pour retrouver ses parents déportés. En vain. Un peigne en écaille, c'est tout ce qui reste de sa mère. Simon jette dans l'océan le dernier lien avec son passé alors qu'il vogue à bord du paquebot qui l'emmène vers le Nouveau monde.
L'auteure, figure de la littérature américaine, icône de la lutte pour les droits des minorités, retrace ici, sous la forme d'une autobiographie romancée, ses années de jeunesse et le début de sa vie d'adulte, passant de mère maquerelle à danseuse de cabaret et glissant petit à petit dans la criminalité sans jamais cesser de s'élever intellectuellement et de combattre le racisme. ©Electre 2021
Lorsqu'il arrive à Monte-Carlo en 1924, Alain Le Du a 17 ans. Il est immédiatement fasciné par cette étrange ville.
Un journaliste parisien quitte tout pour s'installer sous le soleil du Luberon. Sa femme, lassée par son occupation favorite - la fénéantise - le quitte a son tour.
Auschwitz. 1944. Un prisonnier juif, Daniel, y lutte pour la survie de son âme. Surprenant un concert organisé par Sauckel, le commandant du camp, Daniel révèle son talent de luthier pour sauver son ami Bronislaw, violoniste de génie accusé à tort d'avoir joué faux. Il va alors être mis à l'épreuve et devoir construire un violon imitant le son d'un Stradivarius, comprenant vite que de cet instrument dépend leur salut... Composant un mélange subtil entre réalité et fiction, des documents historiques - lettres, rapports - viennent interrompre le récit à la manière de pauses glaçantes. Dans la tradition littéraire d'un Primo Levi, l'auteur mène une danse effroyable entre l'horreur de la barbarie et le sublime de la musique. Ou l'art comme possibilité de faire vivre la mémoire.
Ce pays qui m'habite évoque l'enfance des babyboomers dans le village inventé de Quina, sorte de paradis perdu de leurs jeunes années avant le passage obligé à l'âge adulte, avec en toile de fond, les années noires de 1960-1965, Port-aux-Morts, métaphore carcérale et mortifère de la violence organisée, et Nédgé l'exil, qui sonne comme NDG, le quartier montréalais de Notre-Dame-de-Grâce.
Rose a passé sa vie à rechercher son mari inexplicablement disparu. Avant qu'elle ne meurt, sa petite-fille Laura, journaliste, lui promet d'élucider ce mystère. La découverte d'une photographie où son grand-père pose devant la somptueuse villa Laurens à Agde la mène jusqu'à Mathilde et Marguerite. Elles l'aident à découvrir les secrets cachés derrière le luxe des lieux. ©Electre 2020
Hélène, mère célibataire, rencontre Billy, musicien venant de Martinique. Après s'être installé et avoir fait quatre enfants, le couple va connaître l'hostilité croissante, la violence entre père et mère, les manipulations et les déchirements qu'éveillent les enfants.
François et Sylvie vivent ensemble depuis une quinzaine d'années. Ils sont tous les deux cinéastes et ont deux enfants. Ils s'aiment, peut-être mal mais sans doute pour la vie. Mais leur amour ne se vit pas sans embûches : dès le début, des signes auraient dû aiguiser leur méfiance. Prix France-Culture de littérature française 2005
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