Jeunesse
Cher lecteur, Je donnerais cher pour te recommander ce livre, mais l'honnêteté me l'interdit. L'épisode qu'il relate est non seulement féroce mais encore filandreux, cartilagineux et truffé de petits os. S'il t'est déjà arrivé de mastiquer une bouchée de viande encore et encore et encore, sans parvenir à l'avaler, tu comprendras aisément ce que tu risques. De peur de te mettre l'estomac à l'envers, mieux vaut donc t'abstenir d'une lecture bourrée d'ingrédients indigestes, du style œil de verre, boule de cristal (en verre), voyante aux vues troublantes, grand huit aux wagonnets rouillés, planche de bois instable, fausse barbe qui gratte, foule en délire et lions à jeun. Hélas pour moi, j'ai voué ma vie à mon enquête sur les heurts et malheurs des orphelins Baudelaire
Hormis les patinoires et les pistes de ski, les choses glissantes sont rarement très plaisantes - anguilles ou escaliers cirés ou certaines mains que la politesse oblige à serrer. Hélas pour eux, dans le présent volume, les enfants Baudelaire se retrouvent en terrain très glissant, expression signifiant ici qu'ils vont risquer le dérapage, expression signifiant ici qu'ils vont s'aventurer sur une pente savonneuse, expression signifiant ici qu'ils vont être affreusement tentés de jouer avec le feu. Mais d'autres horreurs que la sortie de piste guettent le trio dans cet épisode : moucherons féroces et cavernes malfamées, sinistres visiteurs et messages sibyllins, aubergine géante et piège perfide, sans parler d'une vraie débâcle, ni de l'apparition d'un revenant qui n'est même pas un fantôme.
Le pire épisode à ce jour de la vie des orphelins Baudelaire - leur bref passage dans une clinique véreuse -, ce qui en fait l'ouvrage le plus sinistre jamais publié depuis l'invention de l'imprimerie. C'est bien simple, dans ce volume, tout est détestable d'un bout à l'autre : un télégramme sans réponse, une opération sans raison, des ballons en forme de cour, une rengaine à donner la migraine, des chirurgiens qui n'en sont pas et des informations troublantes au sujet d'un incendie. À l'évidence, pareille lecture n'a rien d'une partie de plaisir. Moi qui ai fait serment de narrer ce récit sans omettre un seul détail sordide, je suis bien placé pour savoir qu'il ne mérite que la corbeille à papiers, où tu l'as sans nul doute péché. Avec mes sentiments respectueux, Lemony Snicket.
Les enfants Baudelaire, Violette, Klauss et Prunille, ont échappé aux griffes de leur cupide oncle Olaf. Dans ce second épisode, ils rencontrent un autre membre éloigné de la famille, le professeur Montgomery, spécialiste des reptiles. Le trio est à nouveau éprouvé par une série de malchances. Les malheurs n'arrivant jamais seuls, voilà qu'oncle Olaf réapparaît.
L'histoire de trois enfants qui n'ont pas de chance et à qui il n'arrive que des misères.
Les trois orphelins Baudelaire, Violette, Klaus et Prunille, se rendent chez leur nouvelle tutrice, leur tante Agrippine, qui vient de perdre son mari. Une série de malchances s'abat à nouveau sur eux. En plus, la météo prévoit un ouragan et la maison d'Agrippine est construite en haut d'une montagne escarpée.
Cher lecteur, Tu viens sans doute de prendre ici le premier livre qui t'est tombé sous la main, mais le lire, à mon humble avis, serait la dernière des choses à faire. C'est l'avant-dernier volume d'une série dernièrement classée en dernier sur la liste des premières ventes, et je serais le dernier des derniers si je ne te mettais en garde avec la dernière énergie. Un hôtel à perdre le nord, une horloge en désaccord, des reflets douteux, des personnages douteux, de la cuisine douteuse, des initiales douteuses et des gérants douteux : ce livre à semer le doute est bien le dernier, si j'étais toi, que j'aurais envie de lire. Les avant-dernières choses - autrement dit, les pénultièmes - sont presque toujours pires que les antepénultièmes - autrement dit, avant-avant-dernières. Cet avant-dernier tome, le dernier paru à ce jour, est bien le pire de tous, et la première des choses à faire est de le remettre où tu l'as pris. Avec mes sentiments respectueux, Lemony Snicket
Une série qui se situe entre humour et gothique littéraire et où se croisent un monsieur Poe, le comte Olaf, aux doigts crochus comme un vampire, et la fontaine Aléa, qui se met en marche quand bon lui semble. ©Electre 2022
Violette, 14 ans, Klause, 12 ans, et le bébé Prunille ont perdu leurs parents dans un incendie et sont poursuivis par des vilains qui en veulent à leur fortune. Une série qui se situe entre humour et gothique littéraire et où se croisent également un M. Poe, le comte Olaf aux doigts crochus comme un vampire et la fontaine Aléa, qui se met en marche quand bon lui semble. ©Electre 2022
Cher lecteur, Tu viens sans doute de prendre ce livre et tu l'entames par la fin, ou plutôt par ce petit texte à la fin, à seule fin d'y détecter le fin mot de l'histoire ou cherchant peut-être à savoir si la fin est vraiment la fin, autrement dit la fin de la série qui commençait par tout commence mal. Sans pour autant être une fin de série, ce livre est en effet le dernier tome des désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, et je ne saurais trop t'en déconseiller la lecture, même si tu as trouvé le courage d'ingurgiter les douze tomes précédents. Du début à la fin, la fin n'est qu'une série d'abominations, dont une tempête du style fin du monde, un breuvage à donner le tournis et du poisson cru en bouillie, sans parler de moutons sauvages, d'une cage à oiseaux rococo et de perturbants mystères au sujet des parents Baudelaire. Je m'étais fait un devoir de relater par le menu l'histoire de ces orphelins et ma mission touche à sa fin. De ton côté, libre lecteur, tu as sans doute d'autres missions et si j'étais toi je m'abstiendrais de lire la fin, de crainte que cette fin ne m'achève. Avec mes sentiments respectueux, Lemony Snicket.