Asie

Quand je vis l'Inde, et quand je vis la Chine, pour la première fois, des peuples, sur cette terre, me parurent mériter d'être réels. Joyeux, je fonçai dans ce réel, persuadé que j'en rapportais beaucoup. Y croyais-je complètement ? Voyage réel entre deux imaginaires. Peut-être au fond de moi les observais-je comme des voyages imaginaires qui se seraient réalisés sans moi, œuvre d''autres'. Pays qu'un autre aurait inventés. J'en avais la surprise, l'émotion, l'agacement. C'est qu'il manque beaucoup à ce voyage pour être réel. Je le sus plus tard. Faisais-je exprès de laisser de côté ce qui précisément allait faire en plusieurs de ces pays de la réalité nouvelle : la politique ? [...] Ce livre qui ne me convient plus, qui me gêne et me heurte, me fait honte, ne me permet de corriger que des bagatelles le plus souvent. Il a sa résistance. Comme s'il était un personnage. Il a un ton. À cause de ce ton, tout ce que je voudrais en contrepoids y introduire de plus grave, de plus réfléchi, de plus approfondi, de plus expérimenté, de plus instruit, me revient, m'est renvoyé... comme ne lui convenant pas. Ici, barbare on fut, barbare on doit rester." Henri Michaux.

Les historiens retracent les guerres d'Indochine et du Vietnam comme un seul conflit qui s'est déroulé de 1940 à 1975 en présentant les faits, les enjeux et les personnalités, à travers des documents d'archive, des mémoires ou encore des études publiés dans divers pays et selon différents points de vue. ©Electre 2017

Elles sont deux écrivaines nées dans le même pays. C'est le Viet-nâm... et ce n'est pas le Viet-nâm. C'est le Pays sans nom. À partir de ce fil, Anna Moï déambule avec Marguerite Duras dans des lieux qui leur sont mythes communs - le passage Éden, le bac, les bungalows, les voitures de légende, le Mékong - revisités de nos jours. En filigrane s'écrit une histoire d'amour avec un homme auquel Anna Moï s'adresse en creux, sans jamais le nommer. Ce texte, écrit avec toute la malice et la tendresse qui caractérisent son auteure, est un vrai délice pour tous les amoureux de la littérature, du Viet-nâm, d'Anna Moï et de Marguerite Duras.

La France s'implante en Cochinchine dès 1858, puis au Tonkin et dans la zone d'Annam, étendant son influence sur les pays voisins, le Cambodge et le Laos. L'historien fait le récit de cette conquête coloniale, décrit les mouvements de résistance des Vietnamiens, et en explore les causes et les conséquences. ©Electre 2020

Biographie de Lee Kuan Yew, qui a été Premier ministre de Singapour de 1959 à 1990. L'auteur examine notamment comment il a mis en place des politiques très efficaces en matière de croissance économique, de solidarité sociale ou d'harmonie interethnique dans le cadre particulier de ce territoire qui est passé du sous-développement aux premiers rangs de la richesse en moins de soixante ans. ©Electre 2025

Le général Philippe Morillon raconte les heures passées avec le commandant Massoud un an avant son assassinat et expose le projet de ce dernier pour l'Afghanistan.

Au début des années 80, le couperet de la politique de l'"enfant unique" tombe sur la Chine. A l'hôpital, où elle est infirmière, Chi An se voit contrainte de pratiquer avortements et stérilisations forcés des femmes enceintes sans autorisation officielle. Quand elle attend son deuxième enfant, Chi An est à son tour confrontée à la tragédie que connaissent tant de Chinoises : plier devant la terreur ou oser tromper les autorités. Elle témoigne ici du combat de toutes les femmes chinoises pour défendre le droit le plus inaliénable : mettre au monde des enfants désirés.

A travers les portraits des personnes rencontrées dans les deux camps opposés, l'auteur nous aide à comprendre la difficulté d'obtenir la paix. Il est urgent d'écouter ceux qui se battent pour elle, des deux côtés.

Le 20 mars 1995, des disciples de la secte Aum Shinrikyo lâchent du gaz sarin dans le métro de Tokyo. En s'appuyant sur les témoignages de blessés comme de ceux des disciples de la secte, l'auteur interroge les ressorts de l'âme humaine et une société qui, selon elle, ne se pose pas la question essentielle de savoir ce qui a pu mener des hommes au crime et au terrorisme.

Naziran a 22 ans et elle n'a plus de visage. Ses traits ont fondu, sa peau est rongée, ses yeux sont aveugles. Il y a deux ans, en pleine nuit, on lui a versé de l'acide sur le visage pendant qu'elle dormait. Pour la tuer, pour se débarrasser d'elle, définitivement. Mais Naziran, laissée pour morte, a survécu. Un véritable parcours du combattant pour cette jeune paysanne pakistanaise, dont la vie n'a été qu'une succession de violences et d'humiliations : son père, un homme brutal et peu aimant, la marie de force à 13 ans. Son époux la frappe sous prétexte qu'elle ne lui donne pas d'héritier mâle. Après la mort de son mari, sa belle-famille l'oblige à épouser son beau-frère, un homme bien plus âgé qu'elle et déjà marié. On ordonne même à la jeune femme de donner l'un de ses enfants à une tante. Mais aujourd'hui, Naziran veut retrouver sa dignité de femme, d'être humain. Elle ose témoigner pour que soient reconnues toutes les victimes de la pire torture qui soit : celle de l'acide.

