L'auteur de Touchez pas au grisbi nous fait revivre ici ses années d'«enfant de La Chapelle», et aussi toute une civilisation, celle du petit peuple des faubourgs, au temps des chevaux, des voitures à bras, de la misère que le recul du temps peint en couleurs tendres. Le père est fabricant de fleurs artificielles, et profite des mortes-saisons pour aller perdre ses quatre sous à Longchamp ou à Auteuil. Puis c'est la guerre, et tous les changements qu'elle apporte dans les mœurs et la vie de l'adolescent qu'est encore le jeune Albert, né en 1905.