On découvre la quintessence de Patrick Modiano : des souvenirs entre chien et loup, un parfum d'intrigue illicites, la nostalgie d'un passé dont on se rappelle les apparences fugitives
Alors qu'il a quitté l'agence Hutte depuis trente ans, Jean Eyben se replonge dans une affaire jamais élucidée. Il suit la trace de Noëlle Lefebvre, du XVe arrondissement à Annecy, où elle disparaît sans laisser de traces.
Le narrateur part à la recherche de son père. Le voici dans un village, en bordure de la forêt de Fontainebleau, du temps de l'occupation, au milieu d'individus troubles. Qui est ce père ? Trafiquant ? Juif traqué ? Pourquoi se trouve-t-il parmi ces gens ? Jusqu'au bout le narrateur poursuivra ce père fantomatique. Avec tendresse.
Le narrateur retrouve Jacqueline, quinze ans après, par hasard, à l'issue d'une "traque" où l'on retrouve le goût du romancier pour les Bottins et les annuaires. Celle-ci fait mine de ne pas le reconnaître, elle a changé de prénom et s'est mariée bourgeoisement.
Aux environs de Paris, le collège de Valvert, surnommé le Château en raison de son parc, de ses pavillons et de ses bois, a pour pensionnaires de " braves garçons " plus ou moins abandonnés par leurs familles -des gens riches ou ruinés, instables, cosmopolites, suspects. Ils y poursuivent leurs études en nouant des amitiés, soit entre eux, soit avec leurs professeurs tout aussi pittoresques. Puis la vie les disperse. Vingt ans passent.