Marie-Almande, Marien, Polycarpe, Richarde : le roman de Hans-Jürgen Greif et Guy Boivin plaît dès lors que commencent à tomber, de-ci de-là, les ahurissants prénoms d’une famille québécoise dont nous suivrons la trace d’une terre de roches à la ville, du XIXe siècle à maintenant.
Hambourg, 1980. Leurs diplômes universitaires en poche, Dirk et Rita se marient dans l'emportement du coup de foudre. Le bonheur pourtant sera de courte durée. Rita revient sur la promesse faite à Dirk de ne pas avoir d'enfants, déclenchant ainsi une longue et grave crise dans ce couple qui, vu de l'extérieur, se présente comme un modèle. Cependant, le véritable drame se joue dans la prison intérieure que Dirk se construit au fil des ans, avec ses lettres, ses photos d'enfants, son accordéon et l'alcool.
Le roman s'ouvre sur le récit d'un meurtre en apparence gratuit. Élodie reçoit les confidences de l'assassin, M., qu'elle dit aimer. Mû par une rage profonde, M. fait preuve d'une intolérance radicale, celle qui dicte de A à Z sa solution finale. Dans un bar, sa route a croisé celle de Robert, un quinquagénaire cherchant à retrouver dans les furtifs contacts avec de jeunes hommes l'émoi initial éprouvé à quatorze ans pour un condisciple d'une beauté insolente.
L'écrivain féru d'Histoire qu'est Hans-Jürgen Greif a retenu trois complots célébrissimes qui ont changé le cours du monde. Les narrateurs de ses novellas, un pape, un cardinal et un moine, se confient dans des écrits intimes et cherchent à démêler le vrai du faux des drames dont ils ont été témoins. La prose tendue et méticuleuse de l'auteur nous plonge avec maestria dans l'univers des nobles ou roturiers italiens, où la cupidité et la soif de pouvoir n'ont d'égales que la richesse des arts de la Renaissance.
Qu'ils proviennent du Japon, du Sénégal, de la France, de l'Inde, les proverbes sont des condensés de sagesse populaire. Sous la plume de Hans-Jürgen Greif, ils ouvrent la voie à des histoires étonnantes. Dans le miroir de la fiction, les maîtres et les chats s'échangent les rôles. Birbone le revêche, Honoré le millionnaire, Fenouil le mal-aimé, Marcel le virtuose : qu'il s'agisse d'amour ou d'argent, d'exil ou d'abandon, de complot ou de mort suspecte, le chat est un catalyseur d'action.