Beauté du style, plume d’orfèvre, langue cinglante et regard visionnaire, comme tous les ans, nous sommes emportés par une étourdissante surenchère de commentaires soucieux de repérer l'auteur ou l'autrice qui sera couronné par nos prix littéraires français. Cette quinzaine nous vous proposons de vous décaler d'un poil ou d'une page et de découvrir des prix aussi méconnus que farfelus.
Le Prix Mauvais Genre
Le Prix Mauvais genres a été créé par France Culture et le magazine Le Nouvel Observateur. Il récompense un ouvrage de fiction, et un de non-fiction, « qui répondent à l’esprit « Mauvais Genres » tel qu’il est défendu et illustré dans l’émission du même nom produite par François Angelier sur France Culture.
Lauréat 2012
Suite à la mort de son père, Thomas Hogan tente d'échapper à sa destinée tragique. Mais rien n'y fait, il devient le fils maudit.
Lauréat 2015
L'assassin de trois jeunes filles, jamais soupçonné pour ses meurtres mais jugé pour attouchements sur mineure, partage son secret avec Isabelle, une adolescente de 16 ans qui a eu le malheur de croiser sa route. Elle tait la vérité pour des raisons qui échappent au meurtrier lui-même. ©Electre 2017
Le Prix de la page 111
Créé sur Radio Nova, le Prix de la Page 111, se veut être le plus sérieusement absurde des prix littéraires. Il s’agit pour ce prix d’examiner toutes les pages 111 de tous les romans écrits en langue française et publiés en France en cette rentrée littéraire, en considérant cette page 111 comme une œuvre d'art à part entière, du premier au dernier mot, du premier au dernier signe de ponctuation, comme si l’auteur n’avait rien écrit d’autre. Pour résumer, le Prix de la page 111 s'interroge : l’art de l’écrivain, sa maîtrise de la langue, des caractères et des situations, peut-il se lire aussi dans les détails, le temps d’un fragment ?
Lauréat 2012
A Paris, la photographe Anna vit avec Gray, son jeune amant, et l'écrivain John Velstead, son ex-mari. Ce dernier meurt brusquement, laissant derrière lui une collection d'oeuvres d'art et un livre inachevé portant sur Anna et la fin du monde. Le testament charge Gray d'une enquête
Lauréat 2018
Suite à une cavale avec son frère qui s'est mal terminée, Joseph Kamal se retrouve en prison. Echappant à ses tortionnaires après une explosion nucléaire d'un type inconnu, il tente de survivre en errant dans des maisons abandonnées. Commence alors pour lui une nouvelle vie marquée par un retour à la nature et par la lutte contre sa propre déchéance.
Le Prix Sade
Le Prix Sade récompense « un auteur singulier et honnête homme, selon la définition de son siècle. Un authentique libéral qui sera parvenu, par delà les vicissitudes de la Révolution et l'emprise de l'ordre moral, à défaire les carcans de la littérature comme ceux de la politique. »
Lauréat 2012
Attention, contient certains passages osés pouvant choquer. Si tout commence comme le récit de la vie sexuelle d’un couple, les parts d’ombre et les non-dits de C. Angot font planer un doute puis une angoisse quant à l’identité des personnages jusqu’à rendre l’atmosphère oppressante.
Le Prix Virilo
La devise du Prix Virilo est " Un poil dans la main, un livre dans l'autre". Le prix est rendu chaque année quelques heures avant le prix Femina. Le prix entend remédier au manque d'humour et d'esprit critique du monde des lettres. Les membres du jury peuvent être de tout poil, pourvu qu’ils aient du goût, qu’ils portent une moustache et qu’ils « votent en homme » le jour venu. Même si personne ne sait exactement ce que cela veut dire.
Lauréat 2018
Un roman composé de deux récits parallèles. En 1880, Dabilly, un jeune homme français, quitte son pays pour la Côte d'Ivoire. Il décrit la vie à Grand-Bassam et dans la région. Un siècle plus tard, un jeune garçon d'origine africaine, né à Amsterdam dans une famille communiste, part vivre en Côte d'Ivoire. Il y découvre l'histoire de la colonisation.
Le Prix de l'inaperçu - Ignatius J. Reilly
Le Prix de l'inaperçu est destiné à récompenser un récit qui, en dépit de ses qualités de style et/ou de fond, n’a pas reçu l’accueil médiatique qu’il méritait lors des « rentrées littéraires ».
Lauréat 2012
Chronique polyphonique brassant plusieurs cultures et des expériences de plusieurs générations, au temps du Parti unique de la dictature et dans la Roumanie actuelle.