Romans
Novembre 1896. À la gare de Melikhovo, Anton Tchékhov prend le train. Il se dirige vers l'ouest. Il traverse la Russie, la Pologne, l'Allemagne. Il s'arrête d'abord à Paris, puis à Nice, où le climat de la Côte d'Azur saura peut-être apaiser l'incendie qui brûle ses poumons.Au même moment, le petit Iégor quitte la steppe où il a grandi pour aller retrouver le maître, à Melikhovo. Celui-ci a répondu à la lettre qu'il lui avait écrite en y joignant un conte de son cru. Le maître a trouvé le conte point trop mauvais et a prodigué quelques conseils à l'apprenti-écrivain, assortis d'une réflexion sur la solitude de celui qui consacre sa vie à l'écriture. Le gamin y a vu une invitation à venir vivre à ses côtés. Après un voyage plein de surprises, au nombre desquelles il faut compter l'amour, Iégor arrivera sans prévenir devant la demeure que l'auteur aura déjà délaissée. De ce rendez-vous manqué, Robert Lalonde tire un bref roman tout empreint de la personnalité du grand écrivain russe. Il s'intéresse surtout au lien qui unit maître et disciple, tentant de discerner ce qui est transmis, reçu, donné ou volé dans une telle relation.Après avoir fait de Marguerite Yourcenar ou de Gustave Flaubert des personnages de fiction, Robert Lalonde rend ici un bouleversant hommage à son cher Tchékhov.
Robert Lalonde puise ici dans ses souvenirs d'enfance pour nous donner le plus poétique peut-être de ses livres en prose. Cette « scène primitive » dont il est témoin, ce corps-à-corps du père avec la toile et les couleurs, allume chez l'enfant un ardent désir de créer, mais qui pour lui s'exprimera par l'écriture. Ce livre est une méditation sur les liens qui unissent peinture et écriture, couleurs et vocables, formes et récits.
Le lecteur familier de l'oeuvre de Robert Lalonde retrouvera avec plaisir le héros adolescent du "Dernier été des Indiens". Michel a vieilli, il approche de la quarantaine et vit avec une femme qui attend un enfant. Ce proche événement l'amène à revivre les circonstances qui entourèrent sa propre naissance, en 1946, dans un petit village du Québec. Redevenu foetus, Michel s'émerveille devant la vie et observe le monde qui l'attend. En de multiples tableaux juxtaposés, faisant fi de la chronologie, il revit tout à la fois sa jeunesse et celle de ses parents Suite de "Le dernier été des Indiens"
Dans ce roman à la première personne, Robert Lalonde rend magnifiquement les doutes et les fulgurances de l'âge qui sépare l'enfant de l'adulte.
Recommencer à vivre lorsqu'on a tout perdu. Se tourner vers l'art et la poésie dans l'épreuve. De nouveaux carnets qui prolongent Fais ta guerre, fais ta joie et La liberté des savanes.
Robert Lalonde évoque ici de façon bouleversante la femme qui fut sa mère. Il n'y a qu'un écrivain de tout premier plan qui puisse ainsi transformer l'autobiographie en oeuvre qui arrive à toucher de manière inoubliable chacun d'entre nous.
L'Indien Kanak initie Daniel aux joies innocentes et scandaleuses du sexe, de la nature, de la liberté. Leurs lois sont celles du soleil et de l'amour. Mais le village ne laissera pas faire cela. Le rouge et le blanc ne peuvent se mêler impunément.
Gagnant du Prix Robert-Cliche 1981, prix attribué chaque année par le Salon du livre de Québec à l'auteur d'un premier roman québécois, "La belle épouvante" de Robert Lalonde nous offre une histoire d'amour au fil d'un quotidien parfois bien difficile à vivre.
Roman inspiré par un épisode de la vie de Marguerite Yourcenar : en 1957, accompagnée de Grace Frick, elle fit un séjour à Montréal à l'occasion d'une tournée de conférences. Après une brouille, elles rentrèrent chez elles chacune de son côté.
Une oeuvre qui traite des rapports mère-fils, de l'indianité et du métissage. Classique de la littérature québécoise.