Babylone

En 2001, le narrateur, 21 ans, fuit ses proches en catimini. Il a bien laissé une lettre qu’il déchire. Ils n’en sauront pas plus. Ni où il est, ni ce qu’il fait. Il quitte son enfance sans regrets. Il fuit Genève pour Lausanne, arguant que ses parents sauront bien faire le deuil de lui comme ils l’ont fait de son frère mort un an auparavant dans un accident de voiture. Ses errances dans la capitale vaudoise lui ouvrent les portes de tous les mondes, des plus alternatifs aux plus communs. La vie de tous les jours défile entraînant des lambeaux d’enfance, des souvenirs du frère défunt, des mots de ses parents qui résonnent encore dans sa tête. Prisonnier de lui-même, le narrateur cherche à se construire. Si le détachement est sa planche de salut, la solitude est le moyen d’y parvenir. Ainsi, le narrateur se met à regarder le monde comme un ethnologue. Les descriptions s’enchaînent, vidant le quotidien de sa substance.
Extrait sonore